Les astronomes professionnels et amateurs européens ont pu vivre une soirée (matinée) inoubliable car Triton (lune de 2820 km de Neptune) occultait une étoile de magnitude 12.5 le 06 octobre à 2h du matin.
Le phénomène invisible à l’œil nu était cependant détectable dans les télescopes, et en supplément pour les plus équipés d'entre nous, pouvait on enregistrer et compter les photons perdues par l'étoile pendant le passage derrière Triton (durée de 3 minutes).
On était sûr du rendez vous, la seule incertitude était le flash central rendu possible en raison de l'atmosphère de Triton que l'on cherchait à caractériser et notamment avec la présence du fameux sursaut de lumière central au moment du maximum.
Ce flash provient lorsque l'observateur se trouve juste sous le phénomène et donc parfaitement sur la bande de centralité. Cette lumière propulsée par un effet de lentille est détectée au moment du milieu du transit.
Cela se jouait à quelques dizaines de kilomètres prés, alors que pour rappel Triton se trouvait à 5 milliards de km et que l'étoile sans doute bien au dela de 100 années lumière.
A ce petit jeu, tous les observatoires de l'arc alpin et méditerranéen était dans la course, et l'Observatoire des Baronnies Provençales à pu détecter le passage de Triton et le fameux flash. D'autres observatoires mieux placés ont pu encore mieux apprécié ce phénomène.
Toujours est il que maintenant les équipes professionnelles en charge du dépouillement et en premier lieu le LESIA et Bruno Sicardy croule littéralement sous les centaines de courbes de lumières à traiter en provenance de tout l'Europe.
Encore merci au satellite Gaïa qui permet maintenant une précision dans les prévisions de passage décuplée favorisant ainsi encore une meilleure collaboration PRO-AM.